4 avril 2009
Silence
Sous un de ces nombreux couchers de soleil
Le crépuscule s’abat sous nos pas
Religieuses sont nos ballades, nos émois
L’évidence dans ce lieu nous saisit
Dans l’arborescence de nos souvenirs
Dans ces villes aux paysages endormis
Où le clocher appelle ses fidèles
Sans y être interdit
Je reste
Je bèche le silence, labour de mes descentes aux iles nuageuses
Versant d’un décor d’un amour présomptueux
Quelque soit le baiser habité de nos réveil en rosée
La pluie à son heure déshabille nos cœurs
La sincérité de confidences partagées
Ne peut effacer les tristes bonheurs
Ces secondes noires, lumière de nos espoirs
Nos vies entremêlées ne sont qu’une géographie torturée
Où les rivières s’écoulent, s’entrechoquent en roc et chutes d’eau
Ruisseau de larmes où prennent corps notre humus en or fécond
Je rêve
Je bèche ce silence, atours de mes savanes aux falaises rocheuses
Racine flamboyante de mes actions honteuses
Même sous un soleil encerclé le vent soulève
Nos circonvolutions imaginatives cancéreuses
La nuit sous le mancenillier ici se fait affectueuse
C’est un chagrin qui me donne la main
Comme un congolio
Je traverse en silence mon chemin
Que ces brûlures détruisent mes pores,
Accorés à mes moments vécus passés
Que les palourdes respirent la fraicheur
Mes humeurs à la montée de la marée
Le silence dessille mes yeux sous la pénombre de sa clarté
Thierry Aricique
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