Il est des journées ...
Il est des journées sans nom, sans page
Des journées sur le chemin long de septembre lent
Comme le vent d’automne les pluies autochtones sombres
Des journées où le simple bonjour ne retrouve plus son séjour
S’emploie à déployer nos tristes emplois
Avec le livre qui ne me délivre plus de mes tendres détours
Des journées où le bruissement de l’acrimonie quotidienne
Frisonne plus que jamais avec la mélodie joyeuse
Des eaux vives et dangereuses de l’enfer
Des journées où le bleu rouge de l’horizon n’exprime plus
Dans sa violente douceur ses moments vénérables
Ses oraisons sublimes de nos sensibles poètes
Des journées où la cupidité de l’amour fait don de son immortalité
A ses corps esseulés victimes de ne plus être doués
dans la circularité de leurs douloureux poèmes
Des journées où la fuite en avant parait plus plantureuse
Que la suite heureuse de nos errements plus belle
Que ton sourire après l’amour en dormant
Je recherche tes bras isolé ta voix cette parole ce son
Qui me lie à toi à lui à moi à jamais
Sans fruit sans serre
Sans rire sans taire
Ma joie sincère
Il est des journées sans nom sans page
Sans vie sans rage
Thierry Aricique