13 décembre 2008
Sometimes in April
I’ll always remember April
Mille collines de deuil et d’éveil
Mille souvenirs de paix et de guerre
Mille questions restées en sommeil
Le drame attise les flammes de la vie
Cette hantise dans nos joies nous détruit
Dans l’obscurité on attend la pluie
Celle qui rit éteint le feu de nos ennuies
I’ll always remember April
Même près de la kailcédrat
Les Etats se mettent dans tous leurs états
Emplis de cuscutes, théories géantes de petitesses
Ils accouchent de soldats, plaies béantes de faiblesses
Parole bafouée, chant défait, cou coupé
Le somptueux Ibis ne peut s’envoler
Avril, tu es mon moi, tu m’habites
Nous habitons des souffrances silencieuses
Nous habitons une blessure lumineuse et enjouée
Nous habitons les larmes miraculeuses
Nous habitons un culte réhabilité entre un divorce rejeté et l’égalité laminaire
Nous habitons la forêt de bambou, l’arbre focal de résistance
Face aux raz de marée innés de boue
Coulée de larves sens dessus dessous
Où Nous voulons restés debout
Nous habitons la sécheresse fertile devant la rapine mondiale organisée
La voie virile de nos ancêtres jamais destitués
Les quimboiseurs des mots, des contes en éruption,
Oshun pour étoile cimarronne sur les traces de ma vierge de Calcutta,
Ma restituée
Nous habitons le lieu de mille rencontres
Nous habitons le mouvement s’enrhizomant entre l’harmattan et les alizés
Nous habitions la danse désarticulée, pirogue de douces émotions
Nous habitons l’hippocampe le papillon
L’algue patriotique dans ces vagues divaguant
Règne de la biodiversité animant
Notre Nation hymne à la vie
La mer volcanique d’une créolité renouvelée
Je m’en fous des prédications de tous ces prêtes
S’inquiétant de la destiné de mon âme
Je m’en fous des expertises et perspectives onusiennes
Devant ces peuples du monde mésestimés sans armes
Je m’en fous de leurs salons, de leurs courbettes
Même près d’eux la certitude est incertitude
La raison déraisonnée
Le minaret un secret
Avril tu seras toujours en moi
Me soutenant dans les plaines ou dans les bois
Dans mes chaines ou dans mes gloires
Tu es ma Pannonica en porana
La plus belle voix mélodie de mes émois
Thierry Aricique
Publicité
Publicité
Commentaires
H
M
L