Du monologue au dialogue
(Il y a toujours un océan entre soi et la connaissance de soi)
L’existence est une crypte aux multiples chapelles
Des hiéroglyphes aux sanscrits à nos plus belles ritournelles
C’est dans la parole que s’écrivent nos avenirs
Nos archipels nos jardins aux multiples beautés épuisées
Mystérieux sont nos abysses faits de plaies de purulences
De mets de magnificences
Le roseau familial porte mais ne résiste
A la solitude ombre de mes délices
Je me suis souvent interroger
Sur la voie que je me devais embrasser
Sur ce lieu où je devais me domicilier
Entre sécurité et liberté
La nouveauté périlleuse jaculation de pure intensité
Le souvenir de nos aubaines joyeuses baptismales
Toujours complexion du bien du mal
Mystérieux sont nos constructions mythologiques
L’homme s’auto fonde dans un soleil bain de pluie
Pour procréer
Mais ne grandit cette filiation sans père ni mère
Dans cette solitude universelle qui nous nourrit
Mystérieux sont nos Ulysses nos voyages épisodiques
Nos arrimages spécifiques d’aléas
Sur lesquels personne n’a de prise
L’hibiscus lentement se déploie
Sur cette terre où je me détache de moi
(Le chaos créateur du monde créateur du chaos et moi petite particule spongieuse seul avec mon ego)
Marie ses yeux une femme nous mène à Dieu,
Dans son assomption je vois la lumière de ma libération
Dans l’immanence de mes projets elle est la rivière de mes interrogations
Dans l’immanence de mes regrets elle est l’éclair de mes inspirations
Une belle résilience ouverte une belle demoiselle offerte
Une ontologie un ipoméa rose bleu azur se dévoile
Lentement au-delà de nos horizons nos conjugaisons nos géographies
Mystérieux et énigmatique comme l’union annonce
L’explosion d’une relation nouvelle
Une découverte de l’autre coté de soi
Un lieu des délices sur le chemin laborieux des supplices
Une conduite une éthique
Un possible insoupçonné une perle une identité
Une face sublime cachée, une silhouette reflet de nos dialogues où s’écrivent nos épilogues
Thierry Aricique